Airbus est le nom d'un constructeur aéronautique majeur. La société est détenue à 100% par EADS. Elle conçoit, développe, construit, vend et assure le support technique après-vente des avions du même nom.



Histoire


Le consortium de constructeurs aéronautiques européens comprenait à sa création en 1970 l'Aérospatiale (France) et la Deutsche Aerospace (Allemagne). Le CASA (Espagne) les a rejoints en 1971 pour développer l'Airbus A300, qui vola pour la première fois en octobre 1972. British Aerospace adhéra au consortium en 1979, à l'époque où Airbus avait une flotte de 81 avions en service. Les actions se répartissaient alors de la manière suivante : 38 pour cent pour les Allemands et les Français, 20 pour cent pour les Anglais et 4% pour les Espagnols.
En 1984, Airbus sortit l'A320, le premier avion civil à commande de vol électrique complète, une fonctionnalité très controversée initialement. C'est le premier avion de sa catégorie conçu depuis le Boeing 737, datant des années 60, et maintenant l'avion de ligne qui fut le plus produit dans le monde.
En 2001, suite à la consolidation de l'industrie aéronautique européenne, le consortium devient une société intégrée, détenue à 100% aujourd'hui par EADS, premier groupe européen du secteur. Airbus a lancé le plus gros projet de l'histoire de l'aviation, avec l'Airbus A380. Ce long-courrier offre jusqu'à 840 places passagers en configuration charter et devient ainsi le plus gros avion de ligne lors de sa mise en service fin 2007 par la compagnie Singapore Airlines.



Airbus aujourd'hui


En 2005, Airbus aura livré un total de plus de 3,800 avions à plus de 200 clients, et détient plus de 50 pour cent des commandes mondiales. En 30 ans Airbus a surclassé ses rivaux et est devenu le premier constructeur mondial d'avions civils. Cependant, le parc existant de Boeing reste toujours le plus imposant, si on inclut la flotte de Mac Donnell Douglas DC9 MD80 /DC10 MD11, désormais partie intégrante de cette société.
Airbus est à présent une entreprise totalement intégrée. En septembre 2006, EADS a racheté à British Aerospace ses 20 % détenus dans le capital d'Airbus. Fin janvier 2007, l'hebdomadaire "Capital" annonçait que la Russie négociait une prise de participation de 20 % de l'avionneur européen, via une banque ou une société d'Etat russes.
Airbus emploie alors environ 55 000 personnes dans plusieurs pays européens, ainsi que des représentations commerciales à Washington, Pékin ou Tokyo. Dès l'origine, la langue de travail dans le consortium a été l'anglais, limité à un vocabulaire essentiellement technique d'environ 5000 mots. Les pièces sont principalement produites dans plusieurs usines réparties sur le continent européen, avec également des composants venant d'autres régions du monde entier. Selon les variantes, l'assemblage final est effectué à Toulouse, en France, ou à Hambourg, en Allemagne. L'A400 M sera quant à lui assemblé en Espagne, à Séville.
Malheureusement suite aux difficultés financières du groupe et au retard de l'A380, le Français Louis Gallois, à la tête de l'entreprise jusque fin 2007, a présenté un plan de restructuration ("Power 8") en février 2007. Ce plan prévoit 10 000 suppressions de postes et la cession de plusieurs usines sur trois ans. Ce qui ramènerait les effectifs de 55 000 en 2007 à 45 000 en 2010. Ce plan n'a été que partiellement appliqué.
En 2013, Airbus emploie environ 52 000 personnes (dont 40% en France).
En février 2019, Airbus a annoncé la fin du programme A380, faute de commandes, pour mi 2021.



Compétition avec Boeing


En 2003, Airbus a renversé la domination de plusieurs décennies de Boeing sur le marché de l'aviation civile, en vendant pour la première fois plus d'avions que son concurrent direct. Les experts industriels reconnaissent désormais à sa gamme de produits une qualité technologique et d'innovation supérieure à celle de son concurrent américain.
Boeing a commencé à contre-attaquer avec son 787, dont les derniers essais ont eu lieu fin 2009 mais aussi grâce aux versions évoluées de ses Boeing 777 qui dominent le marché, et aux commandes massives de 737 en 2005-2006 par les companies "low-cost". De plus en 2010, la concurrence a fait plus que jamais rage avec le recours déposé par Boeing auprès de la GAO, contestant la régularité du gain d'un contrat par EADS-Northrop Grumman portant sur des ravitailleurs multirôles. En février 2011, c'est finalement Boeing qui a remporté ce contrat suite à des pressions sur les décisionnaires.
En 2012, Boeing a enregistré plus de commandes qu'Airbus et a livré également plus d'appareils. Néanmoins sur le début de l'année 2013, Boeing a connu des problèmes sur des batteries de son Boeing 787 ayant entraîné une interdiction de vol de deux mois sur ses premiers exemplaires vendus.
Airbus a bouclé l'année 2016 avec un carnet de commandes bien rempli. Selon des chiffres annoncés mercredi 11 janvier 2017 par Fabrice Brégier, le PDG de l'avionneur européen, 731 commandes nettes ont été enregistrées en 2016, plus que son rival américain Boeing (668), alors qu'Airbus a livré 688 avions en 2016, soit 18 de plus que ses objectifs.



Quelques avions de la gamme airbus


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A319
A320


A330
A340


A380
A350

Un avion militaire, l'A400M :

A400M
Hélice

Airbus Military propose au monde du transport aérien militaire un avion de transport multi rôle moderne destiné à remplacer les flottes vieillissantes de C-130 Hercules et C-160 Transall, en service auprès des forces aériennes du monde entier.
L’A400M, nouveau transporteur militaire du 21e siècle, emportera plus du double de charge utile et de volume que les appareils qu’il remplacera. Il jouera un rôle essentiel à de multiples égards : il renforcera les capacités de transport aérien de l’Europe, permettra la mise en place d’une base commune de soutien, et améliorera l’interopérabilité dans le cadre des missions multinationales humanitaires et de maintien de la paix.
Afin de répondre aux exigences de performance pour missions tant stratégiques que tactiques, l’A400M sera motorisé par des turbopropulseurs TP400-D6 de nouvelle génération. La motorisation fait appel à des hélices Ratier-Figeac FH386 permettant à l’avion de voler jusqu’à une vitesse de croisière de Mach 0.72. Les pales des hélices sont en matériaux composites, avec un longeron en fibres de carbone et une coque en composite de type « Kevlar » et sont protégées contre l’érosion et les impacts par un revêtement en polyuréthanne. Un dispositif de dégivrage électrique est mis en place le long du bord d’attaque inférieur. La commande de l’hélice, par action sur le pas des pales, est programmée de façon à sélectionner et à maintenir constante la vitesse de rotation de l’hélice à son point de rendement maximal aux différentes conditions de vol choisies. Les avions équipés de turbopropulseurs permettent aussi d’obtenir de très bonnes performances d’atterrissage sur pistes courtes et en terrain non préparé, liées à une excellente capacité d’approche sous forte pente. De plus les trains d’atterrissage sont équipés de pneus à « basse pression ».

Caractéristiques :
Longueur : 45,1 m
Envergure : 42,4 m
Mach de croisière : 0,68-0,72
Masse maximum au décollage : 137 tonnes (dont 37 possibles de charge utile)